Voici, ce sont des textes que j'ai écris au cours des dernières années sur le Magnifique Site de Poivre et Sel
Mes écrits ont tous été corrigés par la bienveillante Lise Grondin qui s'occupe de coordonné tout ce que nous lui faisons parvenir.
Grain de sagesse
Vivre un jour à la fois, par Jean-Claude Bernier
L'expression Vivre un jour à la fois a été développée par les « Alcooliques Anonymes » qui ont reconnu que la guérison de l'alcoolisme se fait un jour à la fois et même un moment à la fois. L'individu qui tente de se sevrer de l'alcool doit réussir à traverser une journée entière sans alcool car cette pensée risquerait d'être envahissante. Une journée sans alcool est une victoire, un pas de plus vers la sobriété et la maîtrise de cette puissante dépendance.
Cette philosophie de vie fondamentale peut être utilisée lorsque l'on tente de remettre de l'ordre dans sa vie. Elle peut nous aider à traverser des moments très difficiles en nous permettant d'obtenir de petites victoires à chaque jour. Elle implique également que l'individu vive dans le moment présent et non dans le passé ou le futur.
(Tiré de : Le bonheur, un jour à la fois)
La devise des Alcooliques Anonymes, je la connais très bien. Moi, j'ai allumé, si on peut dire, lorsque j'ai constaté la dégradation physique de ma défunte épouse due au cancer. J'ai compris surtout grâce aux discussions que nous avons eues ensemble les jours et les semaines avant son décès. J'ai discuté avec une personne qui était en phase terminale et qui me disait : « Il me reste 21 jours à vivre. Alors, disons-nous franchement ce qui aurait pu améliorer notre vie, surtout la tienne. »
Tout le monde sait qu'une personne dans un état pareil n'a plus de cachette ou de tabou. Elle voit le vrai, si l'on peut dire, et l'expérience que l'on peut en tirer est inconcevable. Mais, pour ce faire, il ne faut pas se placer dans une mentalité de « Tu fais pitié, tu vas mourir » : c'est la dernière stupidité à faire et je vous assure que la personne va vous le dire en pleine face. Gertrude l'a fait : elle a foutu sa propre mère dehors parce qu'elle n'arrêtait pas de pleurer. Elle lui a dit simplement : « Ce n'est pas le temps de chialer sur mon sort. Il n'y a rien à faire. C'est sur le vôtre que vous devez vous pencher. Vous êtes en santé. Écoutez votre corps lorsqu'il vous parle et vous allez comprendre ».
Comme elle savait que j'essayais du mieux que je pouvais de vivre seulement une journée à la fois ! Pas que j'aie eu des problèmes avec la boisson, mais j'en avais avec mes idées préconçues de la vie. Je cherchais à atteindre l'impossible, à avoir ce que les autres ont. Bref, j'enviais la vie des autres. J'étais tout simplement trop terre à terre pour voir ma vie à moi. Laissez-moi vous dire que ma femme m'a fait découvrir la vie sous un autre angle. Je peux me permettre de dire que je vis ma vie une journée à la fois et surtout que je m'arrange pour toujours faire un petit retour en arrière, le soir, pour voir si je me suis mis les pieds dans les plats.
Je contrôle mieux mon caractère et je goûte à chaque moment qui passe. Aussi drôle que ça puisse paraître, je ne désire plus l'herbe verte du voisin et, depuis que je fais cela, toutes sortes de belles choses m'arrivent. Elles me paraissent beaucoup plus intéressantes parce que je ne les ai pas follement désirées d'avance. Prenez, par exemple, le désir de se payer un voyage dans le sud. Combien de gens le désirent et le désirent comme des fous et, après l'avoir fait, ils nous reviennent un peu débinés. C'est normal : le maudit voyage, il l'ont fait des centaines de fois en imaginaire dans leur tête ; ils l'ont imaginé d'une certaine manière et ils sont désillusionnés car la réalité ne correspondait pas à ce qu'ils avaient imaginé.
Je vous mets au défi de partir en vacances en « nowhere », ne serait-ce que pour une fin de semaine : vous sautez dans l'auto et c'est parti... De nos jours, on peut toujours se trouver une place où coucher. Faites-le pour une journée seulement et vous m'en donnerez des nouvelles.
Je sais. Vous allez dire : « Mais les problèmes sont toujours là «. C'est vrai parce que vous faites en sorte qu'ils soient là. Vous les ancrez dans vos pensées. Pour vous autres, il n'y a que vous qui ayez des problèmes ; les autres sur la planète n'en ont aucun. J'en sais quelque chose. J'étais comme cela. Tant et aussi longtemps que vous serez dans la pitié jusqu'au cou, vous serez dans la merde par-dessus la tête. Prendre le temps de vivre ne veut pas dire tout dépenser… Il faut regarder autour de soi, merde ! Je découvre des papillons de nuit ou des insectes dont j'ignorais l'existence. C'est normal : je ne me rendais même pas compte que j'existais moi-même ! À partir du moment où j'ai dételé le cheval et que je me suis mis à marcher, j'ai vu qu'il y avait plein de choses tout autour de moi. Ce sont de petites choses simples, mais je suis capable d'en voir la beauté.
Présentement, j'essaie de vivre comme si demain ne serait jamais là et ceci, Gertrude m'a demandé de le faire. Personne ne peut affirmer que demain sera ou ne sera pas là pour lui ou pour elle. On ne sait pas ce qui nous pend au bout du nez. Je mange un hot dog et, pour moi, c'est comme si c'était le dernier : je vous assure qu'il est bon en maudit ! Mais si, par hasard, je me décide à aller au restaurant et à me taper un de ces repas gastronomiques, je suis au septième ciel.Vivre un jour à la fois, ça se fait, mais il faut d'abord faire le ménage dans sa tête.
Je crois que j'ai eu une chance qui n'est pas donnée à tout le monde. On a peur de visiter une personne qui va mourir parce que l'on a tous peur de la mort. Celui ou celle qui va me dire le contraire est un hypocrite de la pire espèce. Aussi a-t-on peur de ne pas savoir quoi dire à une personne qui va partir. Tu lui poses des questions sur la vie, tu lui demandes comment elle voit telle ou telle chose que nous devrions faire dans le présent (pas des choses que nous aurions dû faire : le passé est passé). Et vous allez voir les réponses que vous allez recevoir. Mais je tiens à vous avertir tout de suite que, même si la personne ne vous connaît pas, les réponses que vous recevrez pourraient remuer des choses enfouies profondément en vous. La télépathie d'une personne dans un état semblable est très forte.
Jean-Claude Bernier
Grains de sagesse du Village
Les jeunes adultes, par Jean-Claude Bernier,
Les jeunes adultes
Voici un échange entre quelques participants au Village Poivre & Selqui a eu lieu en février dernier : Jean-Claude s'inquiète pour les jeunes qui arrivent à l'âge adulte.
Jean-Claude Bernier :
Je vous avoue que je ne vois pas le futur trop paisible pour la jeune génération. J'ai eu la chance de passer une fin de semaine avec des jeunes adultes, deux jours ; et sans y mettre de politique ou quelque suggestion que ce soit, je leur ai demandé à brûle-pourpoint : « Comment voyez-vous cela, les emplois partiels, le temps partagé, travailler à contrat et tout le tralala de l'insécurité que nous, avec la sécurité d'emploi, nous n'avons pas eu à subir ? »
Je dois vous dire que ce qu'ils entrevoient n'est tout simplement pas rose pour ce que nos chers gouvernements appellent l'économie. Je vous ferai remarquer que lorsque je posais la question, je m'arrangeais pour qu'il n'y ait pas de contact entre eux, en d'autres termes, pour qu'ils ne puissent pas être influencés par les autres.
Donc tous avaient le même dire : « Nous ne pouvons pas nous acheter de maison ou penser réellement partir famille : On va nous faire travailler peut-être un an et, lorsque l'on n'aura plus besoin de nous, dehors ! »
C'est un éternel recommencement ; on peut dire que c'est très bon pour le stress, les divorces, les chicanes familiales, la violence conjugale. J'ai tou jours pensé ceci : job temporaire, économie temporaire ; pas besoin d'un diplôme pour comprendre cela. Je me demande ce que vous en pensez.
Je crois que je m'embarque dans un drôle de sujet, mais comme je suis avec des gens réfléchis qui ont vu passer les chars. Je vous laisse aller sur le sujet.
Jean-Claude Be
Grains de beauté (morceaux choisis)
Mon coin, par Jean-Claude Bernier
Jean-Claude présente à un ami du Village, son coin de retraite
Je ne croyais jamais pouvoir retourner finir mes jours dans mon patelin. Je vais m'établir dans le comté de L'Islet près du Maine, dans le bois... presque avec les coyotes. C'est spécial ces animaux-là. Nous avons commencé à en avoir par chez-nous, il y a seulement une trentaine d'années.
Sans oublier les castors... Comme ils ne sont plus trappés, c'est le cas de le dire, il y en a. As-tu déjà eu la chance de faire fâcher un castor ? Tu démontes juste un petit peu de son barrage et lorsqu'il entend le bruit de l'eau qui coule, il vient voir. Et là tu lui parles comme à un humain quoi. Il tape avec sa queue dans l'eau et il vient tout près de toi pour le faire.
Depuis mon enfance, j'ai toujours pensé que les animaux savent si tu dégages une certaine animosité envers eux. Il y a longtemps, j'en avais parlé avec des gens de la campagne que je croyais près de la nature. Ils m'avaient traité de fou, je m'en fiche.
Je le redis encore aujourd'hui parce que là, maintenant, je me fous de ce que l'on pourrait dire, je ne vois personne. Si tu respectes la nature, elle te le rend. Moi, je le réalise beaucoup plus aujourd'hui, mais j'ai été élevé dans le bois, le premier voisin à trois milles et, en plus, fils unique ! Alors j'ai vécu avec la faune.
La seule chasse que j'aie eue à vivre, la chasse au chevreuil pour que l'on puisse avoir de la viande à se mettre sous la dent. La chasse pour moi ? Non jamais, tant et aussi longtemps que j'aurai de l'argent pour m'acheter de la nourriture, pas de chasse pour moi.
La pauvreté je connais et je n'ai aucune honte à le dire. Dans mon cas je crois que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver... je ne disais pas la même chose il y a 20 ans parce que j'étais trop terre à terre ; mais à force d'épreuves et de coups de cochon, un homme s'ouvre les yeux et fait l'analyse de sa vie : je me suis aperçu d'une chose... Merde ! J'ai eu de la chance.
Trouve-moi un jeune garçon qui a la chance que son père lui attrape une marmotte comme pet (animal favori) et en plus, la même à chaque année pour quatre ans. Tu aurais dû la voir la dernière année, elle était énorme ! Le plus dégueulasse, c'est un maudit chasseur qui l'a tuée... comme il avait dit à ma mère : « ... juste pour le fun... » C'était un gars du village. Même 40 ans après, maman n'a jamais voulu me dire qui c'était.
C'est incroyable ! Me voilà en train de revoir une partie de mon enfance et en plus, j'embarrasse les autres avec mes mémérages... Si je t'avouais que j'ai l'intention d'écrire sur ma vie et mon enfance pour ajouter ces écrits à ma généalogie... je crois que dois le faire : mon garçon qui est fils unique lui aussi, y tient mordicus. Je crois que je vais m'y mettre.
Excuse les fautes, je fais attention comme je peux, mais il s'en glisse...
Jean-Claude Bernier (Jean-Claude Be)
Conseil d'Amis
Quelques petites choses qui me tombent sur la rate... par Jean-Claude Bernier
Il y a un petit sujet qui me foutte en rogne bien raide.
Combien de fois avez-vous entendu ou lu : « Sa femme ne travaille pas ; elle reste à la maison ». S'il y a une chose qui peut porter insulte aux femmes qui restent à la maison, c'est bien cette maudite manière de s'exprimer. Je l'ai entendu je ne sais pas combien de fois dans la bouche de mes confrères à l'ouvrage.
Mais le plus grand feeling que j'avais, c'était de leur demander : « As-tu déjà gardé tes enfants pour une période assez longue ? » Ils bloquaient tous sur la réponse, et les réponses de quelques « Ti-Poil », ces supposés grand travailleurs, me mettaient hors de moi. Pour eux, la femme est faite pour rester à la maison pour s'occuper des enfants, les torcher.
Mon épouse et moi avons élevé notre garçon jusqu'à l'âge de 14 ans dans un quartier de Repentigny, où nous étions le plus vieux couple de la rue. De tous les couples de la rue (environ vingt familles, au moins une douzaine de jeunes enfants), seules deux mères ne travaillaient pas à l'extérieur : mon épouse et la voisine d'en face. La différence entre les enfants élevés par tous et chacun et les enfants dont la mère prenait soin était flagrante. Tout y passait : la politesse, les réactions avec les autres. On aurait dit deux mondes différents. Mais on ne peut blâmer les couples d'aujourd'hui où les deux conjoints travaillent : ils n'ont tout simplement pas le choix.
Pour ce qui est des jeunes qui se suicident, aussi bien regarder devant parce qu'on n'en a pas fini. Dites-moi, quel avenir a un jeune qui sort des études ? Pas trop intéressant, lorsque tu sais qu'il y a même des jeunes avocats qui ne se trouvent pas d'emploi dans leur métier.
De plus, qu'est-ce que vous pensez de toute la maudite publicité pour tout : tel modèle d'auto, juste 22 000,00 $. Ceci est juste un exemple. À force de te faire assommer avec des chienneries pareilles, tu n'as pas de job, tu n'as pas une maudite cenne, tu ne sais pas quand tu vas t'en sortir avec toutes ces affaires-là. En plus, le père ou la mère, tout ce qu'ils trouvent à discuter autour de la table, c'est des problèmes qu'ils vivent dans la société, mais la plupart oublient de demander à leur jeunes comment ils voient la solution à tel ou tel problème.
Je me suis aperçu de l'importance de faire cela au contact de mon garçon. Alors qu'il était encore en très bas âge, je lui demandais comment il voyait, lui, tel ou tel problème des adultes. Il me disait franchement qu'il n'avait pas tous les mots pour me répondre, et j'insistais pour qu'il me le dise dans ses propres mots. Je lui faisais dire de la manière que lui voyait les choses. Je me suis aperçu qu'il a développé une confiance incroyable en moi. Assez pour dire, lorsqu'il me présente à ses amis à Sherbrooke : « Lui, ce n'est pas juste le Père, c'est mon meilleur ami ». Dans une soirée il me l'a fait deux fois. Je vous assure que c'est du stock à prendre : la manifestation par ton enfant de l'attachement qu'il a envers toi bouge des choses en-dedans.
Les couples n'ont pas le choix de faire garder leurs enfants, alors ils devront en subir les conséquences. Je ne suis pas très optimiste pour l'avenir ; il ne faut surtout pas compter sur les gouvernements, parce qu'ils ne valent rien, eux.
Je vous laisse. J'ai peut-être sauté du coq à l'âne, mais je crois que vous allez me comprendre.
Mais le rôle de la mère n'est tout simplement pas assez respecté. N'est-ce pas votre avis ?
Jean-Claude Bernier
L'âge idéal par Jean-Claude Bernier
Dernièrement, une amie me demandait : « Selon vous, quel serait l'âge idéal ? » Voici ma réponse :
En ce qui me concerne, c'est l'âge où on est bien. J'ai pris ma retraite l'an passé sans y être forcé. Je vis à la campagne où je suis libre de faire ce que je veux dans la nature. L'âge idéal est celui où tu te sens le mieux, avec les deux pieds sur terre et libre de contraintes majeures comme celle d'être obligé de se lever et aller travailler le matin. Juste faire ce que tu veux faire et surtout te réserver du temps pour « niaiser ».
Celui qui se dit : « Il faut que je travaille. Moi, je n'ai jamais arrêté une seule journée », c'est son corps qui va l'arrêter et bêtement à part de ça. J'ai perdu ma meilleure amie qui courait après l'âge idéal. Le cancer l'a emportée et, juste avant de mourir, elle me disait : « Continue à vivre la vie simple que tu vis présentement, comme si c'était la dernière journée. Moi, j'ai toujours essayé de trouver de meilleures journées. Regarde quelles journées j'ai attrapées. »
Quelqu'un me disait l'autre jour que je vivais peut-être la vie de hippy que je n'avais pas eu le temps de vivre. Je ne le crois pas. J'ai ma cabane, elle est chaude en hiver et j'ai de quoi manger. Je ne veux rien savoir de plus. Les rêves en couleurs, ou les évasions mentales si vous aimez mieux, je les laisse de côté.
Je prends le temps de voir ce qui m'entoure ; moi, mon âge idéal est à partir de 56 ans. Comme je vis de plus en plus le moment présent, il se pourrait que mon âge idéal dure 10, 20, 30 ans encore. Le nombre n'a aucune importance. C'est l'art d'être qui compte.
Jean-Claude Bernier
Grain de sel de Jean-Claude Bernier
Pour ce qui est de la souffrance, je crois que c'est la seule manière pour changer son état d'âme. Lorsque l'on ne souffre pas, je me suis aperçu que je m'oubliais, que tout était trop facile ; alors j'ai choisi non pas de souffrir mais d'être beaucoup plus à l'écoute des autres. Aussi, ce qui pourrait paraître très dur, c'est de ne pas porter les autres sur nos épaules : il y en a un qui l'a fait il y a 2000 ans et on sait tous comment ils lui ont organisé le portrait…
J'essaie juste de vivre le plus au présent possible. Depuis deux ans, je vis de plus en plus le présent et je me porte beaucoup mieux. Quelqu'un me disait : « Oui mais les problèmes, tu dois les vivre pareil ! ». C'est vrai, je ne m'en fais plus une montagne comme avant. Mais, il faut un vrai coup dur, un coup de cochon, comme on dirait en québécois, pour changer la vibration intérieure : la perte d'un ami, d'un être cher, tout ce qui nous touche profondément, nous marque au fer rouge. Et après, c'est beaucoup plus facile de rester les deux pieds sur terre.
Je m'explique. Il y a un an et quelques mois, j'ai perdu mon ex-épouse. Ok, nous étions séparés, mais il était resté une vraie amitié profonde. Comme je lui avais dit lors de notre séparation : « Tu choisis de faire ta vie sous un autre angle, mais j'ai une faveur à te demander : c'est que nous restions amis. » Après 23 ans de vie ensemble il me paraissait inconcevable de rejeter une amitié de ce genre. Elle m'avait dit que c'était ce qu'elle désirait le plus. Étant une personne qui aimait vivre intensément, elle brûlait la chandelle par les deux bouts… le cancer l'a emportée.
Pour moi la conclusion que j'en ai faite, c'est que juste le strict nécessaire et juste goûter le moment présent, c'est ce qui importe. Je t'assure, Paul, que la vie n'est plus la même. Les petites choses qui paraissaient insignifiantes il y a deux ans, aujourd'hui, me sont un charme : juste avoir la chance de m'exprimer comme je le fais présentement, c'est comme si je me soulageais d'un je ne sais quoi.
Tout cela pour en venir à ceci : « TU VOIS UN POÊME CE QUE ÇA PRODUIT CHEZ UNE PERSONNE ? » Alors Paul, avant d'arrêter de nous écrire, penses-y deux fois. Aujourd'hui, c'est moi à qui tu fais du bien ; demain ce sera un ou une autre. Il ne faut pas oublier que la planète entière nous lit. Je suis sûr qu'il y en a d'autres à qui tu fais bouger quelques choses à l'intérieur et qui ne sont pas encore capables de mettre sur papier leurs émotions.
Merci encore Paul !
Jean-Claude Bernier
Grain de sel de Jean-Claude Bernier
Ne vous attardez pas aux diplômes et à toute cette sauce ; l'important c'est vous. Commencez par juste une petite pensée du jour ou de la semaine et vous allez voir ça décolle après cela. J'ai appris à ne pas m'arrêter sur les fautes et la « grande-mère » ou grammaire ; l'important c'est de s'exprimer : tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime et la dépression, et toutes sortes de cochonneries nous frappent.
Moi-même, il y a un an, je me battais avec la plume pour faire mon chèque de loyer, et aujourd'hui, je suis sur plusieurs places dans le site ; et je vais même vous dire que mon adresse électronique est toujours là... vous devriez voir les messages que l'on m'envoie, on me dit que je prends trop de place...
J'ai découvert le plaisir d'écrire et je m'en priverai pas !
Jean-Claude Bernier
Grain de sel de Jean-Claude Bernier
Vous direz ce que vous voulez, mais pour moi chaque article que vous écrivez fait partie de ma courtepointe et c'est moi qui ajuste les morceaux pour que le tout ait un sens. S'il y a une chose que je voudrais que vous essayiez, c'est de rabouter avec un traitement de texte tout ce qui s'est écrit depuis un certain temps, comme sur le viol ou mieux sur la violence faite aux enfants. Relisez le même texte et vous allez tomber en bas de votre chaise.
Vous allez vous apercevoir que les gens qui écrivent sur ce site n'ont rien à envier à tous ces gros titres ronfleur sortis de l'université. Je sais qu'il y en a beaucoup qui ont une grande éducation, mais lorsqu'il s'agit de donner son point de vue sans arrière pensée, là on voit le cœur sortir. On ne peut impressionner personne sur le site à moins d'être nous-mêmes.
Moi, c'est la plus enrichissante expérience, je crois, que j'ai eue dans ma vie. Depuis juin l'an passé, tous et chacun par vos écrits avez fait en sorte que j'améliore mon vocabulaire. Je dois avouer que l'école, il y a un bout que j'y suis allé et, pour ce qui concerne la vie, chacun de vos articles m'a apporté quelque chose : quelques fois de la frustration, mais après recueillement, je m'apercevais que j'avais tiré un jugement sur un tel et une telle. Est-ce que tu aimerais que l'on te « plante » toi, Jean-Claude, comme tu es ? Alors ne juge pas les autres et tu ne seras pas jugé.
Je vis seul alors je peux me poser des questions et y répondre. Je les pose à ma chatte, elle me regarde et ne dit rien. HA ! HA ! Je suis en train de niaiser, il est temps que je vous laisse.
Je vous souhaite une sacrée de bonne semaine !
Jean-Claude Bernier